Les créations d'emplois potentiels pour assurer ces priorités d'action énergétique, de mobilités et de transitions alimentaires


La rénovation énergétique 
Les objectifs de zone d'emploi
  • A rénover d'ici fin 2033  en Hauts de France ;  200 000 (en étiquettes EFG + D) / 590 000 = 34% du parc total
  • Zone d'emploi : 24 561 logements sociaux - Hypothèse à rénover : 34% x 25 461 = 8 350 d’ici fin 2033

Besoins supplémentaires d'emplois réaffectés sur ces objectifs :

  • 34% x 4,17% (8 350/200 000) x 16.5% des 210 000 « besoins d’emploi France » = 490 BESOINS d’emplois sur 10 ans

 

A NOTER que ces besoins pourront être assurés en majorité par les emplois qui existent déjà, qui s’adapteront ou s’adaptent déjà, par ceux qui vont basculer vers la réhabilitation, et/ou ceux qui seront absorbés par l’utilisation des nouveaux matériaux décarbonés.
Le renouvellement générationnel et le développement des circuits cours et l'emploi agricole local
  • En HDF :  25 340 exploitations pour 52 400 personnes = 2 personnes/exploitation et 3 600 /ces 25 340 exploitations sont en « circuits courts » = 14% d’entre elles 
  • Sur la ZE de DOUAI : 343 exploitations (source observatoire des territoires – ANACT 2024) > 120 départs en retraite théoriques jusqu’en 2035 (= 35 % de 55 ans et +)

Hypothèse « fermes collectives » : 25% de ces 120 départs > 30 x 5 emplois théoriques (* ANNEXES) = 150 créations d’emplois théoriques (entre 2025 > 2035)
Et sur la CA du DOUAISIS AGGLO, une modeste évaluation à hauteur 26 emplois agricoles pour la relocalisation des productions de Fruits et Légumes (source « territoire au futur – SHIFT PROJECT 2024)

Les créations d'emploi potentielles pour assurer les priorités d'action économiques, sociales et de territoire


Secteur d’activité

Ouvriers

Employés

Agents de maîtrise

Cadres

Total

Industrie

4000

3000

2000

1000

10 000

Services

2000

5000

3000

4000

14 000

Agriculture

200

100

50

50

400

Dont

Tertiaire supérieur

500

1500

1000

2000

5 000

Numérique

300

800

500

1000

2 600

Le tableau des recrutements potentiels 2025-2030 dans la zone d’emploi de Douai révèle une dynamique de transformation économique marquée par la réindustrialisation, l’essor des services et l’émergence du numérique. L’industrie reste un moteur majeur avec 10 000 recrutements, principalement des ouvriers et des agents de maîtrise, soutenus par la modernisation des sites et l’arrivée de la gigafactory de batteries. Les besoins en cadres et techniciens illustrent la montée en compétences exigée par l’innovation.

Les services représentent le plus grand gisement d’emplois (14 000 recrutements), notamment dans la santé, l’aide à la personne et l’administration, en réponse au vieillissement de la population et à la demande croissante de soins et d’accompagnement. Le tertiaire supérieur (5 000 recrutements) et le numérique (2 600) traduisent la digitalisation de l’économie locale, avec une forte demande de cadres, d’experts IT et de managers.

L’agriculture, plus modeste (400 recrutements), reste stable grâce à l’agroalimentaire.

Le principal défi réside dans l’adéquation entre l’offre de formation et les besoins des entreprises, particulièrement dans l’industrie et le numérique où les tensions de recrutement sont fortes. Le renouvellement générationnel et l’attractivité du territoire pour les jeunes diplômés seront essentiels pour réussir la mutation économique de Douai à l’horizon 2030.

Les besoins de compétences/métiers et formation pour anticiper ces emplois potentiels


Secteurs d’activité Ouvriers Employés Agents de maîtrise Cadres
Industrie Soudeurs, opérateurs de production Techniciens de maintenance, magasiniers Responsables qualité, chefs d’équipe Ingénieurs en automatisation, responsables R&D
Services Agents d’entretien, aides à domicile Assistants administratifs, aides-soignants Superviseurs en santé, gestionnaires RH Directeurs d’établissement, cadres en santé publique
Tertiaire supérieur Employés administratifs Commerciaux, téléconseillers Managers de projet Consultants en stratégie, cadres marketing
Numérique Techniciens réseau Développeurs web, support IT Administrateurs systèmes Experts en cybersécurité, data scientists
Agriculture Ouvriers agricoles Conducteurs d’engins Gestionnaires de coopératives Agronomes, ingénieurs agroalimentaires

Le marché de l’emploi du Douaisis pour 2025-2030 se caractérise par une forte demande dans des métiers variés, reflet d’une économie en pleine mutation. Dans l’industrie, les opérateurs de production, techniciens de maintenance, soudeurs et ingénieurs spécialisés restent très recherchés, portés par la modernisation des sites industriels et l’implantation de la gigafactory de batteries. Le secteur des services affiche une demande soutenue pour les aides-soignants, agents d’entretien, assistants administratifs et cadres de la santé ou de l’action sociale, en réponse au vieillissement de la population et à la croissance des besoins dans l’accompagnement et le soin.

Le tertiaire supérieur, dynamisé par la digitalisation, recherche des commerciaux, gestionnaires, téléconseillers et managers de projet, tandis que le secteur numérique, en pleine expansion, attire développeurs, data scientists, techniciens réseau et experts cybersécurité. L’agriculture, bien que plus modeste, maintient une demande pour les ouvriers agricoles, conducteurs d’engins et gestionnaires de coopératives.

Cette diversité de métiers s’accompagne de tensions de recrutement, particulièrement dans l’industrie, la santé et le numérique, où le déficit de profils qualifiés et les départs à la retraite accentuent les besoins. L’adaptation de l’offre de formation et la reconversion professionnelle seront donc des leviers essentiels pour répondre à ces enjeux et soutenir la dynamique de l’emploi local à horizon 2030.

1. Industrie

Besoins identifiés :

  • Formation spécialisée en robotique industrielle et mécatronique pour les soudeurs et techniciens de maintenance (77% des projets de recrutement jugés difficiles).
  • Certifications Industrie 4.0 (IoT, maintenance prédictive) absentes des catalogues locaux.

Constats :

  • Le Campus des Métiers de l’Industrie du Futur forme seulement 200 techniciens/an, insuffisant face aux 3 500 postes industriels prévus.
  • 40% des besoins liés aux départs à la retraite non anticipés par l’offre actuelle.

Enjeu territorial : Soutenir la reconversion industrielle (gigafactory, usines de batteries) et réduire la dépendance aux recrutements extrarégionaux

2. Logistique

Besoins identifiés :

  • Formation CACES spécifiques (nacelles, chariots automatisés) et gestion de flux numériques.
  • Modules avancés en douane internationale pour le Hub Logistique de Douai.

Constat :

  • 25% des offres non pourvues en 2024 faute de certifications.
  • Aucun centre local ne propose de cursus dédié à la logistique 4.0.

Enjeu territorial : Capitaliser sur la position stratégique de Douai dans les corridors européens.

3. Numérique

Besoins identifiés :

  • Formations cybersécurité (niveau RNCP 6-7) et développement d’IA industrielle.
  • Absence de labo dédié à la réalité virtuelle pour l’industrie et la santé.

Constat :

  • Seules 18% des formations locales ciblent le numérique, contre 28% des besoins.
  • Déficit de 800 à 1 000 profils qualifiés prévu d’ici 2030.

Enjeu territorial : Accélérer la transition digitale des PME et attirer des investissements tech.

4. Santé et services à la personne

Besoins identifiés :

  • Diplômes gérontologie et coordination médico-sociale inexistants localement.
  • Modules hybrides (présentiel/distanciel) pour infirmiers libéraux.

Constats :

  • 28% de turnover annuel dans les Ehpad, compensé par seulement 65% de couverture formative.
  • Aucune formation en soins palliatifs malgré le vieillissement.

Enjeu territorial : Répondre à l’urgence démographique (20,5% de seniors contre 19,1% en région).

5. Transition énergétique

Besoins identifiés :

  • Certifications rénovation énergétique pour artisans.
  • Formation hydrogène vert et recyclage des batteries.

Constats :

  • 75% des artisans BTP jugent leurs compétences insuffisantes sur ces sujets.
  • Aucun centre ne forme aux métiers de l’économie circulaire liée aux gigafactories.

Enjeu territorial : Positionner Douai comme pilote régional de la décarbonation industrielle.


Synthèse :

La zone de Douai accuse un retard structurel dans l’offre de formations haute technicité et spécialisées, malgré des besoins criants liés à sa reconversion économique. Les enjeux prioritaires incluent :

  • La création d'un pôle numérique intégrant IA et cybersécurité.
  • Le renforcement des alliances éducatives-industrielles (ex. : parcours en alternance avec Envision AESC).
  • Un plan régional pour attirer des formateurs qualifiés dans les secteurs de pénurie (santé, BTP).

A NOTER que des secteurs ont été identifiés comme « à risque » (26% des emplois sur la CA Douaisis Agglo). Ils ne verront pas nécessairement leur activité globale diminuer, mais les évolutions en termes de compétences ou de localisation pourraient profondément transformer l’emploi dans ces secteurs. Identifier ces travailleurs et emplois dits « à risque » permettra de mettre en œuvre des politiques d’accompagnement et de reconversion ciblées. Sources : INSEE – Fichier FLORES –> parution 08/2023

→ Sur le territoire, ces principaux secteurs « à risque » sont documentés :

  • Industrie automobile : 4 233 emplois (30.9 % des emplois « à risque »)
  • Entreposage et services auxiliaires des transports : 3 466 emplois (25.3 % des emplois « à risque »)
  • Transports terrestres et transport par conduites : 1 784 emplois (13 % des emplois « à risque »)
  • Activités immobilières : 1 110 emplois (8.1 % des emplois « à risque »)
  • Commerce et réparation d'automobiles et de motocycles : 854 emplois (6.2 % des emplois « à risque »)

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  • Mis à jour : 30 septembre 2025
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