Les créations d'emplois potentiels pour assurer ces priorités d'action énergétique, de mobilités et de transitions alimentaires
La rénovation énergétique
Le renouvellement générationnel et le développement des circuits cours et l'emploi agricole local
- En HDF : 25 340 exploitations pour 52 400 personnes = 2 personnes/exploitation. Et 3 600 de ces 25 340 exploitations sont en « circuits courts » = 14% d’entre elles
- Sur la ZE de LENS : 240 exploitations (source observatoire des territoires – ANACT 2024) > 90 départs potentiels en retraite jusqu’en 2035 (37 % de « 55 ans et + » parmi ces exploitants) Hypothèse « fermes collectives » : 25% de ces 90 départs > 22 x 5 emplois théoriques (* ANNEXES) = 110 créations d’emplois théoriques (entre 2025 > 2035) + 250 emplois nécessaires sur la CA de LENS LIEVIN pour cette relocalisation de la production de Fruits & Légumes > Source : plateforme « Territoire au Futur » du SHIFT PROJECT (MAJ 2025)
Source : plateforme « Territoire au Futur » du SHIFT PROJECT (MAJ 2025)
Les créations d'emploi potentielles pour assurer les priorités d'action économiques, sociales et de territoire
Secteur d'activité |
Ouvriers |
Employés |
Agents de maîtrise |
Cadres |
Total |
Industrie |
8 500 |
4 200 |
2 000 |
1 300 |
16 000 |
Services |
3 200 |
9 000 |
1 800 |
2 500 |
16 500 |
Agriculture |
1 500 |
- |
- |
- |
1 500 |
Dont
Tertiaire supérieur |
- |
4 800 |
1 200 |
1 400 |
7 400 |
Numérique |
- |
2 000 |
1 100 |
2 400 |
5 500 |
Avec plus de 30.000 recrutements prévus, la dynamique de l’emploi reste soutenue, mais elle révèle des contrastes marqués selon les secteurs et les catégories socioprofessionnelles (CSP).
L’industrie demeure un pilier de l’économie locale, concentrant 16 000 recrutements, principalement pour des ouvriers (8 500) et des agents de maîtrise. Cette demande s’explique par la modernisation des sites de production, la transition écologique et le renouvellement des effectifs. Les besoins en cadres et techniciens s’intensifient, notamment pour accompagner l’automatisation et la maintenance industrielle.
Les services représentent le secteur le plus porteur, avec 16 500 recrutements, dont une majorité d’employés (9 000) et une part significative de cadres (2 500). Les métiers du soin, de l’action sociale, de la logistique et de l’administration sont particulièrement recherchés, reflet du vieillissement de la population et de la tertiarisation de l’économie.
Le tertiaire supérieur (7 400 recrutements non uniquement dans le secteur des services) et le numérique (5 500 recrutements) traduisent la montée en puissance des métiers à forte valeur ajoutée. Le tertiaire supérieur concentre ses besoins sur les employés qualifiés et les cadres, notamment dans le conseil, la finance et la gestion de projet. Le numérique, bien que plus modeste en volume, affiche une forte demande en cadres et agents de maîtrise, en lien avec la digitalisation des entreprises et les enjeux de cybersécurité et de data science.
La structure des recrutements par CSP montre la prépondérance des ouvriers (13 200) et des employés (14 200), qui représentent ensemble plus des deux tiers des besoins. Cela traduit le poids des secteurs traditionnels et la persistance d’une demande forte pour des métiers d’exécution, souvent en tension. Les agents de maîtrise (3 800) et les cadres sont également recherchés, notamment pour accompagner la transformation des entreprises et l’innovation.
Ce panorama met en évidence des enjeux majeurs pour l’offre de formation locale, qui doit s’adapter aux besoins émergents, notamment dans l’industrie, le numérique et la santé. L’accompagnement des publics peu qualifiés, la formation continue et la reconversion professionnelle seront essentiels pour sécuriser les parcours et répondre aux tensions de recrutement.
- Industrie (16,000 postes) : Les ouvriers représentent la majorité des besoins, notamment dans les métiers techniques et de production. Les agents de maîtrise et cadres sont également recherchés pour accompagner la transition industrielle vers l’automatisation et l’écologie.
- Services (16,500 postes) : Forte demande pour les employés dans le secteur public et les services aux entreprises. Les cadres sont nécessaires pour la gestion et le développement de projets complexes.
- Tertiaire supérieur (7.400 postes) : Concentration sur les employés et cadres, avec une forte demande dans les métiers du conseil, de la finance et des bureaux d’études spécialisés en écologie.
- Numérique (5,500 postes) : Recrutements ralentis mais toujours dynamiques pour les cadres spécialisés en cybersécurité, data science et IoT. Agents de maîtrise recherchés pour des projets techniques.
- Agriculture (1,500 postes) : Demande limitée mais persistante pour des ouvriers agricoles, notamment dans le maraîchage et l’élevage
Les besoins de compétences/métiers et formation pour anticiper ces emplois potentiels
|
Ouvriers |
Employés |
Agents de maîtrise |
Cadres |
Industrie |
Soudeurs, opérateurs de production, techniciens de maintenance |
Magasiniers, opérateurs logistiques |
Chefs d’équipe en production industrielle |
Ingénieurs en automatisation, responsables qualité |
Services |
Agents d’entretien, ouvriers polyvalents |
Aides-soignants, assistants administratifs |
Responsables d’équipe dans les services publics |
Managers RH, chefs de projet en logistique |
Tertiaire supérieur |
Conseillers clientèle, assistants commerciaux |
Superviseurs commerciaux |
Consultants en stratégie, experts financiers |
|
Numérique |
Techniciens support informatique |
Chefs de projet IT |
Développeurs full-stack, spécialistes cybersécurité |
|
Agriculture |
Ouvriers agricoles (maraîchage, élevage) |
Les besoins de compétences/métiers et Formations pour anticiper ces priorités
Les besoins en formation sur la zone d’emploi de Lens concernent principalement des secteurs en tension ou émergents, où l’offre locale de formation est insuffisante ou inexistante. Plusieurs sources (CPRDFOP, DARES, DREETS) convergent sur ces constats :
Numérique et informatique
- Besoins : Développeurs, data analysts, spécialistes cybersécurité, chefs de projet IT.
- Constat : L’offre locale est limitée à quelques cursus Bac+2, sans formation Bac+3 à Bac+5 ni spécialisation en cybersécurité, data science ou cloud.
- Enjeu : Développer des licences professionnelles, masters et certifications spécialisées.
Industrie technique et maintenance
- Besoins : Techniciens de maintenance industrielle, automaticiens, électromécaniciens, régleurs, chaudronniers, soudeurs qualifiés.
- Constat : Manque de formations intermédiaires (Bac pro, BTS) et de dispositifs de formation continue adaptés à l’évolution des technologies industrielles.
- Enjeu : Créer des parcours de formation en alternance et des modules de spécialisation sur la maintenance 4.0, la robotique et l’automatisation.
Transition écologique et énergétique
- Besoins : Techniciens en rénovation énergétique, installateurs de systèmes solaires, spécialistes en efficacité énergétique des bâtiments.
- Constat : Absence de formations locales sur les nouveaux métiers de la transition énergétique et sur les matériaux biosourcés.
- Enjeu : Développer des formations courtes et qualifiantes sur la rénovation énergétique, l’isolation écologique et la gestion des énergies renouvelables.
Santé et médico-social
- Besoins : Infirmiers spécialisés, cadres de santé, gestionnaires d’établissements médico-sociaux.
- Constat : L’offre est centrée sur les aides-soignants, avec peu de formations supérieures ou de spécialisation (gérontologie, coordination de parcours).
- Enjeu : Ouvrir des formations Bac+3 à Bac+5 et des modules de spécialisation pour répondre au vieillissement de la population.
Logistique et supply chain
- Besoins : Gestionnaires de flux, responsables logistiques, techniciens en automatisation d’entrepôt.
- Constat : Formations existantes limitées à la conduite et à la gestion d’entrepôt, sans cursus sur la logistique avancée ou la digitalisation du secteur.
- Enjeu : Développer des formations sur la supply chain digitale, la gestion des stocks automatisés et la logistique verte.
Synthèse
La zone d’emploi de Lens souffre d’un déficit de formations supérieures et spécialisées dans les secteurs du numérique, de l’industrie technique, de la transition énergétique, de la santé spécialisée et de la logistique avancée. Le développement de nouvelles offres de formation, notamment en alternance, en partenariat avec les entreprises et sur des niveaux Bac+3 à Bac+5, est un enjeu majeur pour répondre aux besoins du tissu économique local et limiter les tensions de recrutement
A NOTER que des secteurs ont été identifiés comme “à risque” (16.2% des emplois sur la CA de LENS LIEVIN). Ils ne verront pas nécessairement leur activité globale diminuer, mais les évolutions en termes de compétences ou de localisation pourraient profondément transformer l'emploi dans ces secteurs. Identifier ces travailleurs et emplois dits "à risque" permettra de mettre en œuvre des politiques d'accompagnement et de reconversion ciblées - Sources : INSEE – Fichier FLORES –> parution 08/2023
→ Sur la CA de Lens- Liévin, ces principaux secteurs « à risque » sont documentés :
- Transports terrestres et transport par conduites : 4 002 emplois (37.7 % des emplois "à risque")
- Industries alimentaires : 1 416 emplois (13.3 % des emplois "à risque")
- Commerce et réparation d'automobiles et de motocycles : 1 287 emplois (12.1 % des emplois "à risque")
- Entreposage et services auxiliaires des transports : 758 emplois (7.1 % des emplois "à risque")
- Fabrication de produits métalliques, à l'exception des machines et des équipements : 615 emplois (5.8 % des emplois "à risque")