Les créations d'emplois potentiels pour assurer ces priorités d'action énergétique, de mobilités et de transitions alimentaires


La rénovation énergétique

 

 
Le renouvellement générationnel et le développement des circuits cours et l'emploi agricole local
Le développement des circuits courts et de l’emploi agricole local + le renouvellement générationnel :
  • En HDF :  25 340 exploitations pour 52 400 personnes = 2 personnes/exploitation > 3600 /25 340 sont en « circuits courts » = 14% d’entre elles sur la ZE de LILLE : 1 478 exploitations (source observatoire des territoires – ANACT 2024) > 545 départs potentiels en retraite jusqu’en 2035 (soit 37 % des « 55 ans et + » )
  • Hypothèse « fermes collectives » : 25% de ces 545 départs > 135 x 5 emplois théoriques (* ANNEXES) = 680 créations d’emplois théoriques (entre 2025 > 2035) Et selon la plateforme « Territoire au futur » du Shift Project > 250 emplois pour la seule RELOCALISATION DES PRODUCTIONS de FRUITS et LEGUMES sur la MEL.  

Les besoins d'emploi potentiels pour assurer les priorités d'action économiques, sociales et le renouvellement des générations.


Secteur/CSP

Ouvriers

Employés

Agents de maîtrise

Cadres

Total

Industrie

10800

2800

1800

1400

16800

Services

13400

76200

14700

28700

133000

Agriculture

900

250

25

25

1200

dont

Tertiaire sup.

150

4200

2900

6 400

13650

Numérique

250

3200

3000

7050

13500


La zone d’emploi de Lille anticipe 15000 recrutements annuels d’ici 2030, portés par le tertiaire (88 % des postes). Les services (133000 postes) et le numérique (13 500) dominent, concentrant 46 % de cadres/agents de maîtrise. L’industrie (16 800 postes) recrute surtout des ouvriers qualifiés (63 %) pour sa transition vers l’automatisation et la R&D.

Répartition CSP clé :

  • Ouvriers (26 %) : logistique, maintenance industrielle.
  • Employés (31 %) : santé, commerce, services.
  • Cadres (28 %) : numérique, tertiaire supérieur (audit, cloud).

Enjeux majeurs :

  • Compétences numériques requis pour 60 % des métiers en tension.
  • Inclusion des quartiers prioritaires (15 % de chômage dans les QPV).
  • Transition écologique : 30 % des recrutements industriels liés à l’économie verte.

Malgré des disparités territoriales, Lille confirme son statut de hub économique régional, alliant héritage industriel (métallurgie, textile modernisé) et innovation (pôles numériques). Le défi central reste la formation aux métiers hybrides (tech + secteur traditionnel), qui représenteront 40 % des besoins. La montée en qualification (+12 % de cadres vs 2019) reflète une économie en mutation accélérée, mais exige une politique active d’adaptation des compétences.

Les besoins de compétences/métiers et Formations pour anticiper ces priorités


 

Secteurs

Métiers stratégiques (2025-2030)

Industrie

Chaudronniers, Usineurs CNC, Techniciens maintenance 5.0

Services

Infirmiers, Aides-soignants, Livreurs last-mile

Tertiaire sup

Auditeurs financiers, Gestionnaires RH, Contrôleurs de gestion

Numérique

Ingénieurs data, Architectes cloud, Spécialistes cybersécurité

Agriculture

Techniciens agricoles connectés, Bio-contrôleurs

 La synthèse des métiers les plus recherchés à Lille pour 2025-2030 révèle une forte polarisation autour de quelques grands secteurs, avec des besoins différenciés selon les catégories socioprofessionnelles. Les services publics et la santé recrutent massivement des infirmiers, aides-soignants, enseignants et agents d’entretien, répondant à la fois au vieillissement de la population et aux départs en retraite massifs.

Dans l’industrie, la demande porte sur des ouvriers qualifiés (maintenance, chaudronnerie, usinage) et des techniciens, avec une montée en compétences autour de la robotique et de l’automatisation.

 Le commerce et la distribution, moteurs économiques locaux, recherchent des employés de vente, logisticiens et commerciaux, notamment pour l’e-commerce et la grande distribution.

Les services aux entreprises affichent une forte dynamique pour les cadres et agents de maîtrise : gestionnaires RH, auditeurs, développeurs, experts cybersécurité et data scientists sont très demandés, portés par la digitalisation et la croissance du tertiaire supérieur. Le numérique s’impose comme secteur transversal, où les besoins en développeurs, ingénieurs cloud, analystes de données et spécialistes cybersécurité dépassent largement l’offre locale de formation.

Cette structure traduit une double dynamique : renouvellement des emplois traditionnels (santé, industrie, commerce) et essor des métiers à haute valeur ajoutée (numérique, conseil, ingénierie).

L’enjeu pour le territoire est d’accompagner la montée en qualification, l’adaptation des compétences et l’inclusion des publics éloignés de l’emploi, afin de répondre à la fois aux besoins immédiats et à la transformation de l’économie lilloise.

Analyse des besoins en formation non couverts sur la zone d’emploi de Lille :


1. Secteur numérique

Besoins identifiés :

  • Cybersécurité avancée (audit de systèmes, gestion de crise)
  • Ingénierie cloud hybride (multiplateforme AWS/Azure/GCP)
  • Data engineering (optimisation de flux en temps réel)

Constat :

  • 85 % des offres numériques exigent des compétences cloud certifiées, mais seules 12 % des formations locales préparent à ces certifications.

Enjeu territorial : Risque de dépendance aux recrutements externes (20 % des embauches actuelles hors région).

2. Santé et silver économie

Besoins identifiés :

  • Bio-informatique médicale (analyse de données patients)
  • Télémédecine (coordination de parcours à distance)
  • Gériatrie techno-assistée (robots d’aide à la personne)

Constat :

  • Le CHRU de Lille recrute 40 % de ses techniciens spécialisés hors région faute de formations adaptées.
  • Aucun diplôme mixte santé-numérique n’existe localement, alors que 60 % des EHPAD demandent ces compétences.

Enjeu territorial : Vieillissement de la population (+17 % de +75 ans d’ici 2030) nécessitant 800 professionnels formés/an.

3. Industrie 4.0

Besoins identifiés :

  • Maintenance prédictive (capteurs IoT, jumeaux numériques)
  • Robotique collaborative (cobots en logistique)
  • Écoconception industrielle (ACV normes CSRD)

Constat :

  • 78 % des industriels jugent leurs salariés insuffisamment formés aux outils IIoT.
  • Seulement 3 formations continues couvrent l’impression 3D métallique, pourtant cruciale pour l’aéronautique.

Enjeu territorial : Pénurie anticipée de 2 200 techniciens qualifiés d’ici 2027, menaçant la compétitivité des PME.

4. Transition écologique

Besoins identifiés :

  • Audit énergétique (bâtiments tertiaires)
  • Économie circulaire (valorisation déchets BTP)
  • Agroécologie urbaine (fermes verticales)

Constat :

  • Aucun cursus double compétence ingénieur-urbanisme dédié aux écoquartiers, alors que 35 projets sont planifiés.
  • 90 % des agriculteurs périurbains réclament des formations en hydroponie, non disponibles localement.

Enjeu territorial : Objectif de -40 % d’émissions CO₂ d’ici 2030 nécessitant 1 500 experts formés/an.

5. Industries créatives

Besoins identifiés :

  • Animation 3D temps réel (moteurs Unreal/Unity)
  • Effets spéciaux immersifs (réalité augmentée)
  • Gestion de droits numériques (blockchain)

Constat :

  • La Plaine Image (Tourcoing) importe 70 % de ses talents en animation avancée.
  • Aucune formation mixte art/tech malgré 150 studios locaux.

Enjeu territorial : Un manque à gagner estimé à 200 M€/an sur le marché européen du jeu vidéo.

6. Logistique 4.0

Besoins identifiés :

  • Optimisation de flottes autonomes
  • Gestion de supply chains résilientes (IA prédictive)
  • Douane numérique (règlementations Brexit)

Constats :

  • 95 % des logisticiens jugent leurs équipes non préparées aux entrepôts automatisés.
  • Aucun diplôme tricontinental (Europe/Asie/Afrique) malgré le hub portuaire de Dunkerque-Lille.

Enjeu territorial :

  • 30 % de parts de marché menacées par Anvers et Rotterdam sans montée en compétences.

Synthèse stratégique


  • Priorité 1 : Créer des centres de formation mutualisés avec les clusters industriels (ex : Euratechnologies pour le numérique).
  • Priorité 2 : Développer des diplômes hybrides (ex : BTS Maintenance 4.0 + certificat cybersécurité).
  • Donnée clé : 45 % des demandeurs d’emploi de la MEL pourraient accéder à ces métiers avec une requalification ciblée.

A NOTER que des secteurs ont été identifiés comme “à risque” (10% des emplois sur la MEL). Ils ne verront pas nécessairement leur activité globale diminuer, mais les évolutions en termes de compétences ou de localisation pourraient profondément transformer l'emploi dans ces secteurs. Identifier ces travailleurs et emplois dits "à risque" permettra de mettre en œuvre des politiques d'accompagnement et de reconversion ciblées - Sources : INSEE – Fichier FLORES –> parution 08/2023

Sur la MEL, ces principaux secteurs « à risque » sont documentés :

  • Transports terrestres et transport par conduites : 15 081 emplois (26.2 % des emplois "à risque")
  • Entreposage et services auxiliaires des transports : 10 097 emplois (17.5 % des emplois "à risque")
  • Commerce et réparation d'automobiles et de motocycles :  7 760 emplois (13.5 % des emplois "à risque")
  • Industries alimentaires : 6 449 emplois (11.2 % des emplois "à risque")
  • Activités immobilières : 5 877 emplois (10.2 % des emplois "à risque")