Les créations d'emplois potentiels pour assurer ces priorités d'action énergétique, de mobilités et de transitions alimentaires

La rénovation énergétique

• 56 997 Résidences Principales dont 26% sont identifiées en « passoires thermiques/énergétiques » sur la ZE de BERCK (2 526 534 en HdF)
• 200 000 logements du parc social régional à rénover d’ici 2033 (sur 600 000) et 490 000 à l’horizon 2050 (soit 40% d’entre eux)
• Les potentiels à rénover d’ici 2033 sur la ZE de BERCK sont donc :
  • 40% des 6 113 Logements Sociaux de la ZE de BERCK en s’appuyant sur cette projection régionale = 2 450 logements
  • 26 % des Résidences Principales de la ZE étiquetés « passoires thermiques » = 14 800 logements
• Et (source DARES), la rénovation énergétique représenterait un besoin de créations d’emploi nets France de 200 000 à l’horizon2030
• Soit, en extrapolant : 8 625 logements (hypothèse médiane) à rénover sur la ZE / 4 200 000 logements en toute France (cible SNBC 2030) = 0.205 % x 200 000 = 410 emplois de 2025 à 2030 > 70 emplois / an.

La transformation des modes de transport et le basculement vers des mobilités décarbonées

Le renouvellement générationnel et le développement des circuits cours et l'emploi agricole local

• En HDF :  25 340 exploitations pour 52 400 personnes = 2 personnes/exploitation et 3 600 /ces 25 340 exploitations sont en « circuits courts » = 14% d’entre elles 
• Sur la ZE de BERCK :  1082 exploitations (source observatoire des territoires – ANACT 2024) > 380 départs en retraite jusqu’en 2035 (35.5% de 55+)

Hypothèse « fermes collectives » : 25% de ces 380 départs > 95 x 5 emplois théoriques (* ANNEXES) = 475 créations d’emplois théoriques(2025 > 2025).

Les créations d'emploi potentielles pour assurer les priorités d'action économiques, sociales et de territoire

Entre 2025 et 2030, la zone d’emploi de Berck devrait enregistrer environ 12 800 recrutements, portés principalement par les services (notamment santé, social, commerce, tourisme), qui concentrent près de 40 % des besoins. Les employés y sont largement majoritaires, en particulier dans les métiers du soin, de l’accueil et de la vente. L’industrie reste un secteur clé (2 500 recrutements), avec une forte demande d’ouvriers qualifiés, mais aussi d’agents de maîtrise et de cadres pour accompagner la modernisation des outils de production. Le tertiaire supérieur (santé, enseignement, ingénierie) se distingue par une part importante de cadres et d’agents de maîtrise, tandis que le numérique, en croissance, propose surtout des postes qualifiés (développeurs, techniciens, chefs de projet). L’agriculture, bien que plus modeste, continue de recruter principalement des ouvriers agricoles.

La structure des recrutements reflète la prédominance des employés et ouvriers, mais aussi la montée en qualification, notamment dans l’industrie, le tertiaire supérieur et le numérique. Ces tendances traduisent les enjeux de renouvellement des effectifs, d’attractivité des métiers du soin et de l’industrie, et d’adaptation aux évolutions technologiques. La réussite de cette transition dépendra de l’offre de formation et de la valorisation des parcours professionnels sur le territoire.

Les besoins de compétences/métiers et Formations pour anticiper ces priorités

Les principaux métiers recherchés dans la zone d’emploi de Berck pour 2025-2030 reflètent la structure locale : forte demande dans le médico-social, l’industrie, le commerce, le tourisme et une montée du numérique. Les services restent le moteur du recrutement, avec des besoins massifs d’aides-soignants, auxiliaires de vie, agents d’entretien, animateurs petite enfance et employés administratifs, en lien avec le vieillissement de la population et le poids du secteur hospitalier local. Dans l’industrie, les entreprises recherchent des opérateurs de production, techniciens de maintenance, soudeurs, conducteurs de ligne et chefs d’équipe, portés par l’agroalimentaire, la plasturgie et la métallurgie. Le commerce et la distribution recrutent vendeurs, employés polyvalents, préparateurs de commandes et magasiniers, tandis que le tourisme et la restauration cherchent serveurs, cuisiniers, réceptionnistes et agents d’accueil. Le tertiaire supérieur (santé, enseignement, ingénierie) attire médecins, infirmiers, enseignants, cadres administratifs et ingénieurs conseil. Le numérique, en croissance, propose des postes de développeurs, techniciens réseaux, chefs de projet IT et consultants, illustrant la transformation digitale du territoire. Enfin, l’agriculture continue de recruter ouvriers agricoles, tractoristes et chefs de culture, avec un enjeu de renouvellement des exploitants. Cette diversité traduit à la fois le besoin de renouvellement des effectifs et la montée en qualification, notamment dans l’industrie, la santé et le numérique.

 Focus par secteur d'activité

Industrie

• Besoins : Formations de niveau technicien supérieur (BTS/DUT) en maintenance industrielle, automatisme, robotique, gestion de production, qualité, et industrie 4.0. Formations spécialisées dans la plasturgie, l’agroalimentaire et la fabrication de machines agricoles.
• Constats : L’offre locale est limitée à des formations de base (CAP/BEP, quelques Bac Pro), sans filières supérieures ou spécialisées pour accompagner la modernisation industrielle.Les entreprises peinent à recruter des techniciens et agents de maîtrise, accentuant les tensions sur le marché du travail.
• Enjeu : Attirer et retenir une main-d’œuvre qualifiée, accompagner la montée en gamme de l’industrie locale et sécuriser la pérennité des sites industriels face à la concurrence régionale et nationale.

Services et Tertiaire supérieur

• Besoins : Formations supérieures dans le médico-social (coordinateur, cadre de santé, management d’établissement). Formations en gestion, ressources humaines, administration publique, et métiers du conseil.
• Constats : Les formations existantes sont centrées sur les métiers d’exécution (aide-soignant, auxiliaire de vie), mais il manque des cursus pour les fonctions d’encadrement et d’expertise. Faible taux de diplômés du supérieur long sur le territoire (7 % contre 10 % en région).
• Enjeu : Favoriser la promotion interne, professionnaliser l’encadrement, améliorer l’attractivité et la qualité des services à la population, et préparer la relève dans un contexte de vieillissement démographique.

Numérique

• Besoins : Formations aux métiers du développement web, cybersécurité, data, maintenance informatique, gestion de projets digitaux.
• Constats : Aucune offre locale structurée dans le numérique, alors que la demande progresse dans tous les secteurs et que la transition digitale est un axe régional prioritaire. Les jeunes et les entreprises doivent se former ou recruter hors territoire.
• Enjeu : Soutenir la diversification économique, attirer des entreprises innovantes et offrir des perspectives d’emploi attractives aux jeunes diplômés.

Agriculture et Agroalimentaire

• Besoins : Formations à l’agroécologie, à la gestion de l’exploitation, à la transformation et commercialisation en circuits courts, et à la maintenance des équipements agricoles de nouvelle génération.
• Constats : Offre locale centrée sur les métiers traditionnels, peu de filières sur les nouveaux modes de production ou la valorisation des produits agricoles.
• Enjeu : Assurer la relève des exploitants, accompagner la transition écologique, renforcer la valeur ajoutée locale et la résilience du secteur.

Conclusion

Le déficit d’offres de formation supérieure et spécialisée dans l’industrie, le médico-social, le numérique et l’agriculture freine l’adaptation du territoire aux mutations économiques et démographiques. L’enjeu est double : répondre aux besoins immédiats des entreprises et anticiper les évolutions à venir pour garantir l’attractivité et la compétitivité de la zone d’emploi de Berck.